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24 juin 2010

ACTU: VERS LA PRIVATISATION DE TNS

Motus et bouche cousue. Dès que l’on prononce les mots Canal Overseas, les réponses sont unanimes : “Pas de commentaires.” Que ce soit du côté de l’OPT avec Moana Tatarata, le président du conseil d’administration, du côté de TNS avec Mireille Burns, la directrice générale, ou du côté du ministère de la Reconversion économique. Il faut dire que le dossier est brûlant puisque les négociations sont en cours.

Canal Overseas, l’opérateur de Canal + et Canalsat pour l’Outre-mer et l’international, est déjà implanté aux Antilles, à La Réunion, en Guyane et en Nouvelle- Calédonie, il ne leur manque que la Polynésie.

Et depuis 2007, la société espère créer une filiale commune avec TNS. Une proposition qui doit être débattue en conseil d’administration vendredi. Marc Werstermann et Blaise Mistler, deux représentants de Canal Overseas, étaient présents sur le fenua, il y a quelques jours. Les deux hommes étaient venus présenter leur société à l’occasion d’une conférence pendant les états généraux du numérique. L’occasion de promouvoir Canal Overseas et son intérêt pour le marché polynésien.

Avec la promesse de “changer la vie des abonnés” en leur proposant des programmes de meilleure qualité, une offre de contenus plus large, et de nouveaux services.

L’OPT va-t-il se laisser séduire ? C’est toute la question. Tahiti nui satellite (TNS) étant une des filiales de l’office, c’est à lui de décider. Canal +, déjà présent en Polynésie dans les années 1990, avait revendu les clients de Canal Polynésie (nom de la société à l’époque) à TNS en 2004 pour 200 millions de Fcfp. Mais en 2007, Canal + revient sous le nom Canal Overseas, proposant à TNS de créer une filiale commune. Pour Jean-Paul Barral, ancien président du conseil d’administration de l’OPT, l’offre posait quelques questions. La première concernait la légalité de la création de la filiale.

En effet, selon l’audit de la chambre territoriale des comptes de 2008 : “L’OPT a créé, alors qu’il n’en avait pas la capacité juridique, de nombreuses ‘filiales’ (Tikiphone, Mana, TNT, TNS…) pour gérer certains de ses secteurs d’activité.

” Une filiale qui embaucherait 21 personnes selon le rapport d’activité de l’office de 2006. “Il nous paraissait difficile de statuer tout de suite sur la création d’une filiale commune TNS/Canal Overseas, étant donné qu’au niveau de l’OPT, on n’était même pas sûr que TNS pouvait être une filiale de l’OPT”, explique Jean-Paul Barral.

Deuxième question : “Canal Overseas proposait la création d’une filiale avec la possibilité que tout TNS soit à l’intérieur de cette filiale, donc que TNS ne puisse pas avoir d’autres contrats avec d’autres prestataires.”

Autrement dit, que Canal Overseas “phagocyte” TNS. Et les exigences de la société semblaient un peu trop strictes. “Nous avions la possibilité de nommer le directeur de la filiale commune mais ils contrôlaient l’ensemble de tous les dispositifs donc tout le staff technique, administratif, etc. On perdait toute possibilité d’action sur le long terme”, souligne Jean-Paul Barral. En 2009, des rumeurs avaient même couru sur l’arrêt de la chaîne cryptée sur TNS.

La convention de diffusion de Canal + et TNS arrivait à son terme et la chaîne émettait son souhait de revenir sur le territoire depuis deux ans déjà.

Cette convention de diffusion rapporte gros à Canal + puisque la redevance pour la diffusion des programmes sur le fenua coûte près de 400 millions de Fcfp par an à TNS. Mais c’est sans doute moins rentable que d’être présent sur le fenua. L’OPT va-t-il opter pour un début de privatisation d’une de ses filiales ? Réponse vendredi.

 

 

  • Canal Overseas ne cache pas son intérêt pour le fenua et deux de ses représentants ont même tenu une conférence aux états généraux du numérique
  • La société espère créer une filiale commune avec TNS. Le dossier est sur le bureau du conseil d'administration de l'OPT qui doit se tenir vendredi
  • Jean-Paul Barral, ancien PCA de l'OPT, n'était pas à l'époque, "favorable à se laisser bouffer".

 

Si vous voulez lire l'interview de l'ancien PCA de l'OPT cliquez ici

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