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12 octobre 2010

ACTU GUYANE: INQUIETUDE

Le pdg de France Télévisions Rémy Pflimlin est actuellement en Guyane, où il aNNONCAIT, hier soir (heure locale), le nouveau nom des Télés Pays, les chaînes publiques locales d'outre-mer.

Une annonce qui n'est pas vue d'un très bon oeil par la CGT de France Télévisions. Dans une lettre ouverte publiée hier, le syndicat dénonce en effet le manque de communication autour de la « nouvelle marque France Télévisions » en outre-mer.

« Nous sommes le 11 octobre et la seule chose que nous savons concernant l'avenir de nos télés pays c'est que demain vous allez dévoiler à tous, cette grande nouveauté [...] et les nouveaux habillages prévus pour des coquilles télévisuelles qui restent, à ce jour, d'un vide sidéral pour les 1 500 salariés concernés », affirme la CGT.

« Où est le projet d'organisation pour mettre en oeuvre les nouvelles émissions inscrites dans ces grilles amenées à exister le 30 novembre prochain ?, s'interroge le syndicat. Quel effort entendez-vous consentir en termes de moyens techniques, humains et financiers pour répondre aux attentes de nos publics en radio comme en télé ? Où sont les émissions en langues régionales ? »

Si elle concède que Rémy Pflimlin, qui vient d'être nommé à la tête de France Télévisions, n'est « pas responsable » de cette situation, la CGT l'invite néanmoins à « annoncer des mesures correctives permettant de rassurer les personnels ».

La CGT dénonce en outre « le rôle joué par les chaînes de télévisions françaises [...] dans l'ancrage des préjugés à l'égard de nos communautés ». « Ces préjugés, nous ne voulons pas qu'ils soient véhiculés jusque chez nous à travers nos télé pays », prévient le syndicat, qui regrette au passage la nomination d'un « Monsieur Diversité » qui ignore tout des « réalités ultramarines ».

L'arrivée de la TNT en outre-mer doit, selon la CGT, permettre aux radios et télé pays de « devenir enfin les miroirs de nos réalités politiques, économiques, sociales et culturelles ». « L'enjeu Monsieur le Président n'est donc pas simplement un enjeu radiophonique et télévisuel mais un véritable enjeu politique et culturel », conclut le syndicat.

[SATELLIFAX]

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