Réunion 1ere sur le point de déménager
On en parle depuis des années. Réunion première, feu RFO, déménage enfin du Barachois pour la Technopole. Les “cartons” sont en cours et la valse du matériel ne va pas tarder.
La régie est en train d’être désossée par exemple. Le premier JT télé, diffusé depuis le tout nouveau car régie (3 millions d’euros), a eu lieu mardi midi avec “quelques couacs, heureusement pas trop visibles”, signale Robert Moy, le directeur régional de Réunion première.
L’édition du 6 février, elle, sera entièrement faite dans les nouveaux locaux. Quant à la radio, qui devait ouvrir le bal, elle se retrouve finalement en queue du peloton. La bascule entre le Barachois et la Technopole n’aura lieu que le 7 mars si le planning est respecté.
En effet, ce gigantesque déménagement va s’étaler jusqu’à “fin février, début mars”, précise le directeur. Les opérations ont d’ailleurs pris un mois de retard pour cause de “défauts du bâtiment”. La gestion d’une telle opération est lourde. Les inquiétudes assaillent d’ailleurs le boss de Réunion Première puisqu’“il nous faut continuer à diffuser pendant cette période sans impact sur le téléspectateur”. Robert Moy, qui a connu la même opération en Guyane, en Guadeloupe et à Paris, a quelques sueurs froides. L’exercice peut s’avérer périlleux.
Quoi qu’il en soit, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour la chaîne et la radio publiques. Robert Moy évoque “une page qui se tourne”. Les locaux actuels vont se vider peu à peu après presque cinquante ans d’occupation (première installation de la radio en 1964). Robert Moy ne cache pas qu’il aurait aimé rester sur le Barachois, mais les besoins des deux médias en ont décidé autrement.
L’objectif principal de cet investissement, “de l’ordre de 20 millions d’euros” avance le directeur régional, est de gagner en “rationalité pour plus d’efficacité”. Avec des locaux de 4 500 m2 modernes et pensés pour accueillir les 236 salariés de Réunion première, fini les locaux vétustes et inadaptés a priori. Le process technique va également être modernisé. “Le réseau actuel est incomplet. Nous avons, pour l’heure un mélange de supports physiques et numériques. Toute la chaîne, de l’acquisition à l’archivage, va désormais passer en numérique et en réseau”.
Avec ce bâtiment tout neuf, situé à quelques centaines de mètres du concurrent direct Antenne Réunion et avec vues sur le boulevard sud, Robert Moy compte également sur “un redynamisation de l’équipe”. Il évoque pourtant une période de “six mois où nous serons paralysés”. Le temps de tout rôder, il espère repartir véritablement au front à la rentrée de septembre 2012.
Quant au bâtiment du Barachois, une caserne bâtie au XIXe siècle et dont une aile est classée aux monuments historiques, France Télévisions, propriétaire, le met en vente. Une première estimation, “que les Domaines doivent confirmer ou corriger”, évoque une valeur de 4,5 millions d’euros.
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