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31 août 2013

Publicité suggestive: Le Jury de Déontologie Publicitaire sanctionne l'agence de communication Nautilus

87907386_pLe Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) a été saisi, le 10 juin 2013, d’une plainte de l’Association Chancegal et de sa cellule de veille médiatique Alerte Sexisme 974, afin qu’il se prononce sur la conformité aux règles déontologiques en vigueur d’une publicité en faveur de la société Nautilus, agence de communication.

La publicité en cause, diffusée par voie de presse, dans le magazine Presse et Communication, montre la photo d’une femme nue, se tenant de trois quart, sans que l’on puisse voir le haut de son visage.
Son dos porte l’inscription « Quand nous créons un concept nous créons un avenir ».

Sur ses fesses est apposé un « flash code » portant l’adresse du site internet www.nautilus.fr.

L’association plaignante fait valoir que cette publicité porte atteinte à la dignité de la personne humaine. Elle précise que, créée en 2001, elle a pour mission de promouvoir l’égalité des chances entre les femmes et les hommes à La Réunion dans les domaines de la vie professionnelle, quotidienne et citoyenne.

Elle indique que l’enquête nationale sur les violences envers les femmes à la Réunion, publiée en 2003 par les services de l’Etat (DRASS de la Réunion et Département),constate que dans ce département plus d’une femme sur cinq a subi au moins une forme de violence dans un espace public au cours des 12 derniers mois, soit plus qu’en Métropole, que les agressions physiques et surtout sexuelles dans l’espace public sont plus fréquentes, signe d’un espace public plus sexiste et que la violence conjugale y est plus élevée.

Concernant le contenu de la publicité, objet de la plainte, l’association relève tout d’abord, que la présence d’un corps de femme dénudé est sans rapport avec le produit, à savoir le talent d’une agence publicitaire et que, de plus, cette publicité offre une représentation dégradante de la personne humaine en utilisant son corps comme support.

L’association explique avoir, déjà en 2012, alerté l’annonceur sur le caractère sexiste d’une de ses publicités selon les critères de la résolution européenne 1751, sans obtenir aucune réponse.

Selon cette association, la publicité enfreint deux des principes érigés par la Recommandation « Image de la personne humaine » de l’ARPP : celui relatif à la représentation dégradante ou humiliante de la personne humaine et celui selon lequel la publicité ne doit pas réduire la personne humaine et en particulier la femme à la fonction d’objet.

Elle fait valoir que le manquement est aggravé par le caractère particulièrement ambigu du slogan qui, vante les vertus de l’exploitation du corps et laissant entendre que cette instrumentalisation constitue un moyen avant-gardiste et créatif d’être un publicitaire .et que, de plus l’annonceur, est un professionnel reconnu de la publicité, membre de l’Association des Agences Conseils en Communication et dont le dirigeant est lui-même Président de la délégation outre-mer de l’AACC.

L’association indique avoir écrit à l’agence Nautilus pour l’informer du caractère dégradant de sa publicité et proposer un dialogue constructif mais qu’elle n’a pas obtenu de réponse.

L’annonceur, la société Nautilus, a été informé par courrier du 28 juin 2013 avec avis de réception de la plainte dont copie lui a été transmise et des dispositions dont la violation est invoquée. Il a été également informé que cette affaire ferait l’objet d’un examen dans le cadre de la procédure simplifiée prévue à l’article 12 du règlement intérieur du JDP.

Avisé du courrier que lui a adressé le secrétariat du Jury, il n’a pas été le réclamer à la Poste. Il n’a donc pas présenté d’observations.

Le Jury décide ainsi que la plainte est fondée et la publicité de la société Nautilus contrevient aux points 1.3 et 2.1 de la Recommandation Image de la Personne Humaine.

Ainsi, il est demandé au Directeur général de l’ARPP de prendre toutes mesures de nature à assurer le non renouvellement de cette publicité et elle annonce que la décision sera communiquée à l’association plaignante, à la société Nautilus et au magazine Presse et Communication.

>> La publicité polémique est à retrouver ici

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