Le Conseil Régional veut Internet à très haut débit pour tous à Mayotte

Face à la faiblesse du réseau téléphonique mahorais qui ne permettrait qu’à 5 000 foyers de pouvoir bénéficier de l’ADSL lors de la mise en service du câble LION 2, le Conseil général choisit d’intégrer le Schéma directeur territorial d’Aménagement numérique (SDTAN) mis en place sur le plan national. Il prévoit l’implantation progressive de la fibre optique, qui permettra à tous d’accéder au très haut débit.

Le haut-débit à Mayotte, une longue histoire comme le rappelait Daniel Zaïdani, président du Conseil régional. « Nous sommes dans le top 3 des derniers territoires raccordés au haut débit », disait-il.

On a bien cru qu’on y avait droit il y a deux ans lorsque les autres îles des Comores furent raccordées grâce au câble EASY et qu’il fut question de desservir Mayotte à partir d’Anjouan, mais non, il fallait attendre que LION 2 soit enfin installé l’été dernier au fond du lagon.

Il devrait « sans incident technique » être opérationnel en avril 2012, selon Daniel Zaïdani, alors qu’en décembre dernier, le sénateur Thani Mohamed Soilihi interpelait le gouvernement sur cette question, sans avoir à ce jour reçu de réponse.

« Les activités touristiques, le service public et le développement économique en général sont dépendant de cette absence de haut débit, sans parler de nos jeunes (60% de la population) et de leurs comptes sur Facebook » rappelait le président du Conseil général en portant une interrogation, objet d’échanges épistolaires avec le premier ministre, le président de l’Autorité de la Concurrence et celui de l’ARCEP (autorité de régulation des communications électroniques) : «un haut-débit, à quel prix ? ».

Car, et c’était avant qu’un des acteurs, IDOM pour ne pas le nommer, ait fait connaître ses tarifs (soit 39,90 euros par mois), Daniel Zaïdani, mettait en garde contre le duopole, et l’entente qui menaçait, entre France Télécom et le groupe SFR, problème qui s’était posé à Saint-Barthélemy et Saint Martin « et qui avait nécessité une régulation du marché ».

Comment donc « démocratiser l’accès à Internet » et rompre « cette fracture numérique » ainsi que le revendique le président ? En amenant des câbles en fibre optique seuls capables de transporter le très haut débit, et ceci grâce au Schéma directeur territorial d’Aménagement numérique.

C’est le cabinet Tactis qui assure l’assistance à maîtrise d’ouvrage qui va dessiner la carte de la fibre optique. Sur l’enveloppe de 900 millions d’euros allouée au territoire, 42% partira vers l’Outre-mer, Mayotte y compris.

Le reste sera à la charge de la Collectivité, qui, manque de finances oblige, « va chercher des partenariats avec des entreprises privées qui seront susceptibles d’utiliser ce réseau ».

Les tarifs acceptables du haut débit seraient entre la métropole (France) et La Réunion, affirme Daniel Zaïdani. Mais pour lui, « les opérateurs s’observent avant de divulguer leurs prix ».

[malango actualité]

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